Mais que veulent-elles encore ?

Mais que veulent-elles encore ?Un montage à partir de textes de Annie Ernaux, Franca Rame, Alice Rivaz, Danièle Sallenave et Yvette Z’Graggen.

Mais que veulent-elles encore ? retrace la problématique de l’égalité entre femmes et hommes, de l’obtention du droit de vote en 1971 à nos jours, en passant par le thème de l’avortement, l’entrée de l’égalité dans la constitution 1981, le viol, la loi sur l’égalité de 1996.

Nous avons cherché des paroles de femmes qui s’imbriquent et se répondent de sorte à brosser un tableau de la condition féminine transmise par des formes d’écriture différentes. Ce spectacle prend donc naissance dans différentes formes littéraires, les liant par une forme ludique et grave à la fois.

Mais que veulent-elles encore ? parle avant tout de l’aliénation des femmes, de ce qu’elles vivent et de ce qu’elles éprouvent, le tout ponctué par des statistiques et des intrusions burlesques.

avec : Rita Gay, Evelyne Knecht et Patricia Naegeli
mise en scène : Stephanie Janin et Evelyne Knecht
chorégraphies : Tania De Paola, son et musique : Bernard Amaudruz, réalisation décor : Alicia Occhipinti, lumières : Danielle Milovic, costumes : Coralie Chauvin, maquillage : Nathalie Mouchnino, graphisme : Délilah Martin, photos : Mercedes Riedy

La Paix des ruches (extrait)

La société des abeilles est bien plus ancienne et évoluée que celle des hommes. Qui sait par où elle a passé, par quels stades d’évolution, pour en arriver à cette organisation parfaite de la vie et du travail ? Qui sait si une des conditions de cet état de perfection, ne fut pas la disparition perpétrée, méthodiquement voulue et opérée, des mâles trublions. Les sacrifier de toute façon une fois leur rôle de mâle rempli, ceci afin que la ruche vive, continue. II a fallu des millénaires de désastres continus, il a fallu peut-être la menace d’une disparition complète de l’espèce abeille pour que les abeilles en arrivent là. Qui sait ?
Ah! Si j’étais homme je me méfierais… Encore quelques guerres comme cette guerre d’Espagne, encore plusieurs fois des pays en ruines, jonchés de cadavres, et même de cadavres d’enfants, et peut-être les yeux des femmes s’ouvriront-ils. Et leur rage montera dévastatrice, sans merci. Efficace. Car nous sommes les plus nombreuses. Oui, les hommes devraient se méfier. Ils devraient songer plus souvent aux abeilles, à la paix des ruches. Au prix payé pour la paix des ruches…

Ce contenu a été publié dans -2006 Mais que veulent-elles…, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.